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Reconstruction mammaire deuxième temps

Des asymétries de volume ou de hauteur des seins persistent quasi toujours à la fin du temps de reconstruction du volume mammaire. Elles justifient la nécessité du 2e temps de la reconstruction pour symétriser le sein controlatéral et reconstruire l’aréole et le mamelon. Il est réalisée quelques mois après la reconstruction du volume pour laisser au sein reconstruit le temps de « prendre sa place ».

Reconstruction mammaire deuxième temps

En quoi consiste le 2e temps de la reconstruction mammaire ?

Le but de la symétrisation du sein controlatéral est d’harmoniser le volume et la forme des deux seins.

  • Si le volume du sein restant est inférieur à celui du sein reconstruit, une augmentation de volume par mise en place d’une prothèse ou par lipostructure peut être réalisée.
  • Si au contraire le volume du sein restant est supérieur à celui du sein reconstruit, et/ou s’il tombe plus que lui, il est réduit ou remonté par une des techniques classiques de plastie mammaire de réduction ou de cure de ptôse mammaire. Des cicatrices sont alors nécessaires et classiquement elles peuvent comporter 3 parties :
  • Une cicatrice circulaire autour de l’aréole.
  • Une cicatrice verticale située entre le bord inférieur de l’aréole et le sillon sous mammaire.
  • Une cicatrice horizontale située dans le sillon sous-mammaire.

 

 

Lorsque la cicatrice sous-mammaire est évitée, la technique est dite « verticale ».

Parfois, la cicatrice sous-mammaire et la cicatrice verticale peuvent être évitées. La technique repose sur une cicatrice péri-aréolaire pure, dite « round block ».

Comment reconstruit-on l’aréole et le mamelon ?

La reconstruction de l’aréole et du mamelon est faite habituellement au cours de l’intervention de symétrisation du sein controlatéral, mais peut parfois être réalisée quelques mois après celle-ci. Elle est indispensable pour donner réellement à la reconstruction l’aspect d’un sein.

L’aréole peut être reconstruite

  • Par une greffe de peau totale prélevée à la face interne de la partie supérieure de la cuisse, là où la couleur est plus foncée. Le site de prélèvement de la greffe est suturé.
  • Par un tatouage qui peut être réalisé seul ou en complément éventuel de la greffe.

 

Le mamelon peut être reconstruit :

  • Par un lambeau local de la peau du nouveau sein.
  • Par la greffe d’une partie du mamelon controlatéral lorsque ce dernier est volumineux.

 

Les bénéfices du lipofilling à la reconstruction mammaire

Dans certains cas, des améliorations esthétiques sont possibles et consistent en une lipostructure du décolleté et des régions du sein dans lesquels les tissus sont insuffisants. Ceci permet d’augmenter le camouflage d’une éventuelle prothèse ou d’améliorer les contours du sein et d’obtenir un résultat encore plus naturel.

Le prélèvement de la graisse est une lipoaspiration vraie mais elle présente quelques particularités dont l’objectif est d’améliorer la qualité des adipocytes prélevés et donc la prise de la greffe après son injection :

  • La graisse est aspirée avec une force d’aspiration (dépression) plus faible que lors d’une lipoaspiration simple afin d’éviter de traumatiser les cellules graisseuses.
  • La graisse est aspirée avec une canule spéciale plus fine que lors d’une lipoaspiration simple, en pratique 3 mm de diamètre contre les 4 ou 5 mm habituels. Cette canule permet d’aspirer des lobules de graisse plus fins.

 

Ces subtilités techniques ont aussi pour conséquence d’améliorer la qualité du résultat de la lipoaspiration, car comme le travail est plus fin et moins agressif, telle une lipoaspiration douce, il y a moins de risque d’irrégularités, de vagues et de capitons.

La réinjection de la graisse est faite au moyen de canules spéciales dont l’objectif est d’améliorer la précision des injections en augmentant le nombre de strates de graisses dans les tissus receveurs.

Plus de détails sur le 2e temps de la reconstruction mammaire

La première consultation permet d’analyser d’une part la poitrine afin de mesurer les volumes et l’asymétrie et d’autre part la silhouette afin de déterminer les zones qui peuvent être prélevées. Le plan de traitement est ainsi établi en accord avec chaque demande.

La technique est expliquée en détail et les complications éventuelles sont expliquées.

Des photographies médicales des seins et de la silhouette sont prises.

Un soutien-gorge compressif et une gaine de contention sont prescrits.

La deuxième consultation permet de répondre aux questions et de s’assurer que l’ensemble des informations ont été transmises et comprises.

L’arrêt de la prise d’aspirine ou d’anti-inflammatoires dans les 10 jours qui précèdent l’intervention est indispensable pour réduire le risque hémorragique. L’arrêt de la contraception orale avant l’intervention est parfois nécessaire pour réduire les risques d’accident thromboembolique. Leur prévention est d’ailleurs systématique en post opératoire et repose sur le port de bas de contention et des injections quotidiennes d’anticoagulants pendant 8 jours en moyenne.

L’arrêt du tabac est important afin d’améliorer l’oxygénation des tissus et de favoriser la prise de la greffe.

Une visite pre anesthésique et une prise de sang sont nécessaires au plus tard 48 heures avant l’intervention.

L’entrée à l’hôpital Américain ou à la Clinique Turin se fait le jour de l’intervention.

Elle dure habituellement 2 à 3 heures.

Une nuit d’hospitalisation est habituelle.

Un pansement bourdonnet est mis en place sur la greffe de peau du sein reconstruit. Il doit être conservé 5 jours. Il sera ouvert au cabinet puis changé tous les jours pendants 30 jours.

Un pansement compressif est mis en place sur le sein controlatéral la première nuit.

Un pansement léger est mis en place sur chaque cicatrice des zones donneuses.

Ces pansements sont changés tous les jours pendants 8 jours. Puis les cicatrices sont laissées à l’air.

La douche est autorisée dès le 1er jour post opératoire sur les cicatrices sauf sur le bourdonnet.

La sortie est faite après contrôle chirurgical.

Le soutien-gorge doit également être porté jour et nuit pendant un mois.

L’éviction professionnelle dure en général de 1 semaine.

Cette intervention n’est pas douloureuse, mais la prise en charge médico-chirurgicale est très focalisée sur le traitement des éventuelles douleurs. Ainsi, des traitements antalgiques sont prescrits par les médecins anesthésistes. Une antibioprophylaxie est également prescrite pour 5 jours.

La reprise des activités sportives doit être progressive, à partir d’un mois.

Les visites de contrôle ont lieu quelques jours plus tard puis s’espacent progressivement. Elles permettent de retirer le pansement bourdonnet, de s’assurer de la bonne cicatrisation, et de retirer les fils non résorbables.

Le résultat apparait au bout de 3 mois et est définitif.

La graisse réinjectée et le sein symétrisé contrairement aux prothèses sont sensibles aux variations pondérales, donc en cas d’amaigrissement ou de prise de poids des asymétries peuvent apparaitre.

Il est malheureusement impossible de reconstituer un sein parfaitement symétrique à l’autre. Il persistera toujours une asymétrie des deux seins, qu’il s’agisse :

  • Du volume : la base du sein ne sera jamais parfaitement identique.
  • De la forme : l’étalement des deux seins peut être différent.
  • De la couleur : une petite différence est souvent présente.

 

De la sensibilité : le sein reconstruit est peu sensible. Chez certaines patientes, l’intégration psychique de ce volume insensible peut être difficile et une période d’ambivalence d’au moins six mois est souvent constatée. L’entourage médical et familial joue un rôle important dans cette période durant laquelle la patiente a besoin d’être rassurée.

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Le but de la symétrisation du sein controlatéral est d’harmoniser le volume et la forme des deux seins.

  • Si le volume du sein restant est inférieur à celui du sein reconstruit, une augmentation de volume par mise en place d’une prothèse ou par lipostructure peut être réalisée.
  • Si au contraire le volume du sein restant est supérieur à celui du sein reconstruit, et/ou s’il tombe plus que lui, il est réduit ou remonté par une des techniques classiques de plastie mammaire de réduction ou de cure de ptôse mammaire. Des cicatrices sont alors nécessaires et classiquement elles peuvent comporter 3 parties :
  • Une cicatrice circulaire autour de l’aréole.
  • Une cicatrice verticale située entre le bord inférieur de l’aréole et le sillon sous mammaire.
  • Une cicatrice horizontale située dans le sillon sous-mammaire.

 

 

Lorsque la cicatrice sous-mammaire est évitée, la technique est dite « verticale ».

Parfois, la cicatrice sous-mammaire et la cicatrice verticale peuvent être évitées. La technique repose sur une cicatrice péri-aréolaire pure, dite « round block ».

La reconstruction de l’aréole et du mamelon est faite habituellement au cours de l’intervention de symétrisation du sein controlatéral, mais peut parfois être réalisée quelques mois après celle-ci. Elle est indispensable pour donner réellement à la reconstruction l’aspect d’un sein.

L’aréole peut être reconstruite

  • Par une greffe de peau totale prélevée à la face interne de la partie supérieure de la cuisse, là où la couleur est plus foncée. Le site de prélèvement de la greffe est suturé.
  • Par un tatouage qui peut être réalisé seul ou en complément éventuel de la greffe.

 

Le mamelon peut être reconstruit :

  • Par un lambeau local de la peau du nouveau sein.
  • Par la greffe d’une partie du mamelon controlatéral lorsque ce dernier est volumineux.

 

Les bénéfices du lipofilling à la reconstruction mammaire

Dans certains cas, des améliorations esthétiques sont possibles et consistent en une lipostructure du décolleté et des régions du sein dans lesquels les tissus sont insuffisants. Ceci permet d’augmenter le camouflage d’une éventuelle prothèse ou d’améliorer les contours du sein et d’obtenir un résultat encore plus naturel.

Le prélèvement de la graisse est une lipoaspiration vraie mais elle présente quelques particularités dont l’objectif est d’améliorer la qualité des adipocytes prélevés et donc la prise de la greffe après son injection :

  • La graisse est aspirée avec une force d’aspiration (dépression) plus faible que lors d’une lipoaspiration simple afin d’éviter de traumatiser les cellules graisseuses.
  • La graisse est aspirée avec une canule spéciale plus fine que lors d’une lipoaspiration simple, en pratique 3 mm de diamètre contre les 4 ou 5 mm habituels. Cette canule permet d’aspirer des lobules de graisse plus fins.

 

Ces subtilités techniques ont aussi pour conséquence d’améliorer la qualité du résultat de la lipoaspiration, car comme le travail est plus fin et moins agressif, telle une lipoaspiration douce, il y a moins de risque d’irrégularités, de vagues et de capitons.

La réinjection de la graisse est faite au moyen de canules spéciales dont l’objectif est d’améliorer la précision des injections en augmentant le nombre de strates de graisses dans les tissus receveurs.

La première consultation permet d’analyser d’une part la poitrine afin de mesurer les volumes et l’asymétrie et d’autre part la silhouette afin de déterminer les zones qui peuvent être prélevées. Le plan de traitement est ainsi établi en accord avec chaque demande.

La technique est expliquée en détail et les complications éventuelles sont expliquées.

Des photographies médicales des seins et de la silhouette sont prises.

Un soutien-gorge compressif et une gaine de contention sont prescrits.

La deuxième consultation permet de répondre aux questions et de s’assurer que l’ensemble des informations ont été transmises et comprises.

L’arrêt de la prise d’aspirine ou d’anti-inflammatoires dans les 10 jours qui précèdent l’intervention est indispensable pour réduire le risque hémorragique. L’arrêt de la contraception orale avant l’intervention est parfois nécessaire pour réduire les risques d’accident thromboembolique. Leur prévention est d’ailleurs systématique en post opératoire et repose sur le port de bas de contention et des injections quotidiennes d’anticoagulants pendant 8 jours en moyenne.

L’arrêt du tabac est important afin d’améliorer l’oxygénation des tissus et de favoriser la prise de la greffe.

Une visite pre anesthésique et une prise de sang sont nécessaires au plus tard 48 heures avant l’intervention.

L’entrée à l’hôpital Américain ou à la Clinique Turin se fait le jour de l’intervention.

Elle dure habituellement 2 à 3 heures.

Une nuit d’hospitalisation est habituelle.

Un pansement bourdonnet est mis en place sur la greffe de peau du sein reconstruit. Il doit être conservé 5 jours. Il sera ouvert au cabinet puis changé tous les jours pendants 30 jours.

Un pansement compressif est mis en place sur le sein controlatéral la première nuit.

Un pansement léger est mis en place sur chaque cicatrice des zones donneuses.

Ces pansements sont changés tous les jours pendants 8 jours. Puis les cicatrices sont laissées à l’air.

La douche est autorisée dès le 1er jour post opératoire sur les cicatrices sauf sur le bourdonnet.

La sortie est faite après contrôle chirurgical.

Le soutien-gorge doit également être porté jour et nuit pendant un mois.

L’éviction professionnelle dure en général de 1 semaine.

Cette intervention n’est pas douloureuse, mais la prise en charge médico-chirurgicale est très focalisée sur le traitement des éventuelles douleurs. Ainsi, des traitements antalgiques sont prescrits par les médecins anesthésistes. Une antibioprophylaxie est également prescrite pour 5 jours.

La reprise des activités sportives doit être progressive, à partir d’un mois.

Les visites de contrôle ont lieu quelques jours plus tard puis s’espacent progressivement. Elles permettent de retirer le pansement bourdonnet, de s’assurer de la bonne cicatrisation, et de retirer les fils non résorbables.

Le résultat apparait au bout de 3 mois et est définitif.

La graisse réinjectée et le sein symétrisé contrairement aux prothèses sont sensibles aux variations pondérales, donc en cas d’amaigrissement ou de prise de poids des asymétries peuvent apparaitre.

Il est malheureusement impossible de reconstituer un sein parfaitement symétrique à l’autre. Il persistera toujours une asymétrie des deux seins, qu’il s’agisse :

  • Du volume : la base du sein ne sera jamais parfaitement identique.
  • De la forme : l’étalement des deux seins peut être différent.
  • De la couleur : une petite différence est souvent présente.

 

De la sensibilité : le sein reconstruit est peu sensible. Chez certaines patientes, l’intégration psychique de ce volume insensible peut être difficile et une période d’ambivalence d’au moins six mois est souvent constatée. L’entourage médical et familial joue un rôle important dans cette période durant laquelle la patiente a besoin d’être rassurée.

Autres interventions

Reconstruction mammaire par lipostructure

La reconstruction mammaire par lipofilling consiste à reconstruire le volume mammaire par la propre graisse de la patiente, en plusieurs séances. Elle ne crée pas de cicatrice supplémentaire à la cicatrice de mastectomie. Cette reconstruction ne peut jamais être immédiate, c’est-à-dire dans le même temps que la mastectomie mais seulement différée, quelques mois après les traitements. Elle s’adresse plutôt aux patientes n’ayant pas été irradiées.

Reconstruction mammaire par lambeau dorsal

La reconstruction mammaire par lambeau musculo-cutané de grand dorsal repose sur le prélèvement de peau et de muscle dans le dos. Il crée une cicatrice supplémentaire à cet endroit et permet d’apporter des tissus sains en quantité suffisante pour couvrir un implant ou pour accueillir des greffes adipocytaires.

Reconstruction mammaire par lambeau libre DIEP

La reconstruction mammaire par lambeau libre DIEP consiste à prélever la peau et la graisse abdominale sous-ombilicale avec une artère et une veine, à la transférer au niveau du thorax et à reconnecter ses vaisseaux pour la garder vivante. Cette méthode fait appel à la microchirurgie. Ce lambeau est modelé au niveau du thorax afin de reconstruire un sein naturel, sans apport prothétique.

Reconstruction mammaire par prothèse

La reconstruction mammaire par prothèse repose sur la mise en place d’un implant sous la peau et sous le muscle pectoral. Elle ne crée pas de cicatrice supplémentaire à la cicatrice de mastectomie. Cette reconstruction peut être immédiate, c’est-à-dire dans le même temps que la mastectomie ou différée, quelques mois après les traitements.