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Expansion cutanée par prothèse gonflable

L’expansion cutanée : la solution miracle pour créer de la peau

L’expansion cutanée est un procédé chirurgical qui permet de « créer » de la peau indispensable à certaines reconstructions qui nécessitent une quantité de peau importante pour couvrir la perte de substance occasionnée par l’exérèse d’une surface cutanée étendue (nævus congénital, cicatrices de brûlures, cicatrice alopécique du cuir chevelu…).
Elle consiste en la mise en place sous la peau d’un ballon, vide au départ, appelé expandeur, dont l’enveloppe est en silicone, et qui est relié à une valve permettant son remplissage.

L’expandeur est gonflé progressivement sur plusieurs semaines à plusieurs mois à l’aide de sérum physiologique jusqu’à obtenir le gain de peau voulu. Le sérum physiologique est une solution liquide composée d’eau et de sel, dont la concentration est proche de celle de l’organisme. Ainsi, en cas de rupture de l’enveloppe, il se produit une absorption naturelle de cette solution par l’organisme. Une fois ce gain de peau obtenu, une seconde intervention permet le retrait de l’expandeur, l’excision de la zone pathologique et la couverture de cette dernière par le lambeau de peau préalablement expansé. Cette technique chirurgicale permet l’apport d’une peau de couleur de consistance et de sensibilité normale au niveau du site de reconstruction. Un protocole d’expansion cutané est un processus long et difficile et les risques d’échec ne sont pas négligeables.

Expansion cutanée par prothèse gonflable

Comment se déroule un protocole d’expansion cutanée ?

Lors du premier temps une incision est réalisée à la bordure de la zone de peau dont on souhaite l’expansion. La longueur de l’incision doit permettre le décollement de la loge sous-cutanée qui va recevoir l’expandeur et dépend de sa taille et de l’élasticité de la peau. Une 2e incision est parfois nécessaire pour positionner la valve.

Un drain est mis en place pendant quelques jours pour recueillir les écoulements présents dans l’espace de décollement.

L’expandeur et la valve sont souvent légèrement visibles sous la peau en postopératoire.

Le gonflage de l’expandeur est réalisé à distance de l’intervention, lorsque la cicatrice est suffisamment solide. Ce gonflage est réalisé en consultation en ponctionnant la valve placée sous la peau à l’aide d’une aiguille très fine. Parfois la valve est externe ainsi aucune piqûre n’est nécessaire et l’injection est réalisée directement dans le tuyau siliconé qui émerge à la peau.

Le gonflage n’est habituellement pas douloureux, mais une sensation de tension est habituelle en fin de gonflage. Celle-ci peut durer quelques heures.

La fréquence du gonflage est habituellement bihebdomadaire, mais cette fréquence peut être modifiée en fonction de la tolérance au gonflage.

La durée de la période de gonflage est de plusieurs semaines à plusieurs mois en fonction du gain cutané souhaité. Il est possible que la durée soit plus longue si la peau ne se laisse pas bien distendre.

A la fin du gonflage, l’expandeur est retiré et la peau expansée est utilisée pour couvrir la perte de substance secondaire à l’exérèse partielle ou totale de la zone pathologique.

Aucun drain de Redon n’est alors mis en place car des points de capitons sont réalisés pour fermer l’espace de décollement. Les excès cutanés aux extrémités de la cicatrice, qui sont appelées « oreilles », sont systématiques. Il ne faut pas les retirer sous peine d’allonger la cicatrice et de compromettre la vitalité du lambeau expansé. Les oreilles tendent naturellement à disparaitre. En cas de reliquat, une petite correction est toujours possible secondairement.

Plus de détails sur l’expansion cutanée

Tout au long du processus, les risques d’échec sont présents. Il faut retenir :

  • L’infection de la prothèse. Elle peut conduire à une intervention pour retirer le matériel infecté. Il s’agit d’un échec complet du protocole d’expansion cutané et il est nécessaire d’attendre 6 mois afin de proposer une nouvelle intervention.
  • La souffrance et la nécrose cutanée. Il faut éviter tout conflit entre un bord ou un pli de l’expandeur et la peau car elle risquerait de s’ulcérer et d’aboutir à une exposition de la prothèse d’expansion, ce qui nécessiterait son retrait en urgence et constituerait un échec total ou partiel de la procédure, en fonction du stade de gonflage.
  • Le dysfonctionnement du matériel à type de coudure sur le tuyau empêchant le remplissage, fuite sur la valve ou fuite de l’expandeur lui-même rendant impossible l’expansion…

 

L’arrêt du tabac est important afin d’améliorer l’oxygénation des tissus et de réduire les risques de nécrose cutanée et d’infection.

A mesure de l’avancée du protocole de gonflage, une éviction sociale va apparaitre en rapport avec la déformation progressive que l’expandeur induit, en particulier s’il est difficile à camoufler comme sur la face ou sur le scalp.

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Lors du premier temps une incision est réalisée à la bordure de la zone de peau dont on souhaite l’expansion. La longueur de l’incision doit permettre le décollement de la loge sous-cutanée qui va recevoir l’expandeur et dépend de sa taille et de l’élasticité de la peau. Une 2e incision est parfois nécessaire pour positionner la valve.

Un drain est mis en place pendant quelques jours pour recueillir les écoulements présents dans l’espace de décollement.

L’expandeur et la valve sont souvent légèrement visibles sous la peau en postopératoire.

Le gonflage de l’expandeur est réalisé à distance de l’intervention, lorsque la cicatrice est suffisamment solide. Ce gonflage est réalisé en consultation en ponctionnant la valve placée sous la peau à l’aide d’une aiguille très fine. Parfois la valve est externe ainsi aucune piqûre n’est nécessaire et l’injection est réalisée directement dans le tuyau siliconé qui émerge à la peau.

Le gonflage n’est habituellement pas douloureux, mais une sensation de tension est habituelle en fin de gonflage. Celle-ci peut durer quelques heures.

La fréquence du gonflage est habituellement bihebdomadaire, mais cette fréquence peut être modifiée en fonction de la tolérance au gonflage.

La durée de la période de gonflage est de plusieurs semaines à plusieurs mois en fonction du gain cutané souhaité. Il est possible que la durée soit plus longue si la peau ne se laisse pas bien distendre.

A la fin du gonflage, l’expandeur est retiré et la peau expansée est utilisée pour couvrir la perte de substance secondaire à l’exérèse partielle ou totale de la zone pathologique.

Aucun drain de Redon n’est alors mis en place car des points de capitons sont réalisés pour fermer l’espace de décollement. Les excès cutanés aux extrémités de la cicatrice, qui sont appelées « oreilles », sont systématiques. Il ne faut pas les retirer sous peine d’allonger la cicatrice et de compromettre la vitalité du lambeau expansé. Les oreilles tendent naturellement à disparaitre. En cas de reliquat, une petite correction est toujours possible secondairement.

Tout au long du processus, les risques d’échec sont présents. Il faut retenir :

  • L’infection de la prothèse. Elle peut conduire à une intervention pour retirer le matériel infecté. Il s’agit d’un échec complet du protocole d’expansion cutané et il est nécessaire d’attendre 6 mois afin de proposer une nouvelle intervention.
  • La souffrance et la nécrose cutanée. Il faut éviter tout conflit entre un bord ou un pli de l’expandeur et la peau car elle risquerait de s’ulcérer et d’aboutir à une exposition de la prothèse d’expansion, ce qui nécessiterait son retrait en urgence et constituerait un échec total ou partiel de la procédure, en fonction du stade de gonflage.
  • Le dysfonctionnement du matériel à type de coudure sur le tuyau empêchant le remplissage, fuite sur la valve ou fuite de l’expandeur lui-même rendant impossible l’expansion…

 

L’arrêt du tabac est important afin d’améliorer l’oxygénation des tissus et de réduire les risques de nécrose cutanée et d’infection.

A mesure de l’avancée du protocole de gonflage, une éviction sociale va apparaitre en rapport avec la déformation progressive que l’expandeur induit, en particulier s’il est difficile à camoufler comme sur la face ou sur le scalp.

Autres interventions

Traitement des cicatrices pathologiques

Il n’est pas possible de faire disparaître complètement une cicatrice, que ce soit par la chirurgie ou par tout autre moyen tels que le laser, les pommades, les tatouages… Les cicatrices stabilisées peuvent néanmoins être traitées au terme de leur évolution naturelle dans le but d’améliorer leur aspect.

Remplacement cutané par Integra + greffe

Le Docteur Lepage propose une solution moderne qui permet de retirer des surfaces importantes de peau pathologique comme des cicatrices de brûlures et de les recouvrir avec des grandes greffes de peau. La méthode nécessite l’emploi de matrices dermiques acellulaires INTEGRA dont le but est de reconstruire la structure du derme profond et des greffes de peau mince dont la finalité est de coloniser la trame dermique induite par la matrice et de reconstruire l’épiderme.

Reconstruction sous cutanée par lipostructure

Sous la peau irradiée ou cicatricielle, qu’elle ait été remplacée par un lambeau expansé, un protocole INTEGRA/greffe ou pas, une perte de la graisse sous cutanée est parfois présente et peut être traitée par plusieurs séances de lipostructure. La lipostructure consiste à injecter de la graisse prélevée sur le patient pour créer du volume sous la peau et améliorer sa qualité. Elle devient plus belle et plus souple.