Traitement des cicatrices pathologiques

Il n’est pas possible de faire disparaître complètement une cicatrice, que ce soit par la chirurgie ou par tout autre moyen tels que le laser, les pommades, les tatouages… Les cicatrices stabilisées peuvent néanmoins être traitées au terme de leur évolution naturelle, soit 6 mois à 2 ans.

Traitement des cicatrices pathologiques

Dans quel cas peut-on reprendre une cicatrice ?

Les corrections chirurgicales ne sont justifiées que dans les cas suivants :

  • Cicatrices rétractiles indurées et ne se laissant pas distendre et pouvant parfois limiter certains mouvements, en créant des « brides ». L’ouverture d’une bride occasionne un manque de peau (perte de substance) le plus souvent important et qui est nécessaire d’être couvert pas un apport de peau saine si on veut éviter la récidive de la bride.
  • Cicatrices ulcérées : La peau cicatricielle fragile risque des écorchures superficielles qui deviennent permanentes, se creusent et s’aggravent.
  • Cicatrices chéloïdes : Elles sont gonflées et en relief. Leur traitement est très ingrat et soumis à des risques importants de récidive.
  • Cicatrices inesthétiques : Elles peuvent être larges, colorées, irrégulières, décalées, enfoncées, adhérentes…

Les différentes techniques chirurgicales de reprise de cicatrice

Les méthodes de réparation sont très nombreuses et parfois très complexes.

  • Une excision de la cicatrice pathologique et une suture minutieuse pour espérer obtenir une nouvelle cicatrice plus discrète n’est malheureusement pas toujours possible et contre-indiquée en cas de cicatrice hypertrophique ou chéloïde. Parfois, il est nécessaire d’avoir recours à un tracé d’incision spécial visant à « briser » l’axe principal de la cicatrice initiale, et à la réorienter au mieux en fonction des lignes de tension naturelles de la peau. Ceci permet de diminuer la tension exercée sur les berges de la cicatrice.
  • Excision en plusieurs fois, permettant à la peau de se détendre entre deux temps opératoires selon le principe des exérèses itératives.
  • Greffe de peau prélevée sur une autre région. Si les surfaces sont importantes, si la zone a traité joue un rôle fonctionnel important ou en cas de zone « découverte » nécessitant une amélioration esthétique importante, un protocole de greffe associé a des matrices dermiques acellulaires peut être proposé.
  • Lambeau de peau avoisinante qui est déplacé afin que celui-ci vienne recouvrir la zone cicatricielle dystrophique excisée. Ce lambeau peut être expansé préalablement grâce à des prothèses gonflables placées sous la peau saine avoisinante et permettant de la distendre au fur et à mesure du gonflement sur plusieurs semaines afin d’utiliser l’excèdent cutané ainsi obtenu lors de l’ablation des ballons pour recouvrir la zone cicatricielle dystrophique excisée.

Plus de détails

Il faut bien comprendre que la cicatrisation reste un phénomène aléatoire dont la qualité ne peut en aucun cas être garantie. Il est fondamental de contrôler régulièrement l’évolution et l’aspect de la cicatrice, et bien que tous les efforts soient mis en œuvre pour rendre les cicatrices les plus discrètes possible, il arrive que la cicatrisation ne soit pas à la hauteur des méthodes employées.

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Les corrections chirurgicales ne sont justifiées que dans les cas suivants :

  • Cicatrices rétractiles indurées et ne se laissant pas distendre et pouvant parfois limiter certains mouvements, en créant des « brides ». L’ouverture d’une bride occasionne un manque de peau (perte de substance) le plus souvent important et qui est nécessaire d’être couvert pas un apport de peau saine si on veut éviter la récidive de la bride.
  • Cicatrices ulcérées : La peau cicatricielle fragile risque des écorchures superficielles qui deviennent permanentes, se creusent et s’aggravent.
  • Cicatrices chéloïdes : Elles sont gonflées et en relief. Leur traitement est très ingrat et soumis à des risques importants de récidive.
  • Cicatrices inesthétiques : Elles peuvent être larges, colorées, irrégulières, décalées, enfoncées, adhérentes…

Les méthodes de réparation sont très nombreuses et parfois très complexes.

  • Une excision de la cicatrice pathologique et une suture minutieuse pour espérer obtenir une nouvelle cicatrice plus discrète n’est malheureusement pas toujours possible et contre-indiquée en cas de cicatrice hypertrophique ou chéloïde. Parfois, il est nécessaire d’avoir recours à un tracé d’incision spécial visant à « briser » l’axe principal de la cicatrice initiale, et à la réorienter au mieux en fonction des lignes de tension naturelles de la peau. Ceci permet de diminuer la tension exercée sur les berges de la cicatrice.
  • Excision en plusieurs fois, permettant à la peau de se détendre entre deux temps opératoires selon le principe des exérèses itératives.
  • Greffe de peau prélevée sur une autre région. Si les surfaces sont importantes, si la zone a traité joue un rôle fonctionnel important ou en cas de zone « découverte » nécessitant une amélioration esthétique importante, un protocole de greffe associé a des matrices dermiques acellulaires peut être proposé.
  • Lambeau de peau avoisinante qui est déplacé afin que celui-ci vienne recouvrir la zone cicatricielle dystrophique excisée. Ce lambeau peut être expansé préalablement grâce à des prothèses gonflables placées sous la peau saine avoisinante et permettant de la distendre au fur et à mesure du gonflement sur plusieurs semaines afin d’utiliser l’excèdent cutané ainsi obtenu lors de l’ablation des ballons pour recouvrir la zone cicatricielle dystrophique excisée.

Il faut bien comprendre que la cicatrisation reste un phénomène aléatoire dont la qualité ne peut en aucun cas être garantie. Il est fondamental de contrôler régulièrement l’évolution et l’aspect de la cicatrice, et bien que tous les efforts soient mis en œuvre pour rendre les cicatrices les plus discrètes possible, il arrive que la cicatrisation ne soit pas à la hauteur des méthodes employées.

Autres interventions

Remplacement cutané par Integra + greffe

Le Docteur Lepage propose une solution moderne qui permet de retirer des surfaces importantes de peau pathologique comme des cicatrices de brûlures et de les recouvrir avec des grandes greffes de peau. La méthode nécessite l’emploi de matrices dermiques acellulaires INTEGRA dont le but est de reconstruire la structure du derme profond et des greffes de peau mince dont la finalité est de coloniser la trame dermique induite par la matrice et de reconstruire l’épiderme.

Expansion cutanée par prothèse gonflable

L’expansion cutanée est un procédé qui permet de « créer » une quantité de peau importante nécessaire à couvrir une perte de substance cutanée étendue. Elle consiste en la mise en place sous la peau d’un ballon relié à une valve, vide au départ, qui est gonflé progressivement jusqu’à obtenir le gain de peau voulu. Une fois ce gain de peau obtenu, une seconde intervention permet le retrait de l’expandeur, l’excision de la zone pathologique et la couverture de cette dernière par le lambeau expansé.

Reconstruction sous cutanée par lipostructure

Sous la peau irradiée ou cicatricielle, qu’elle ait été remplacée par un lambeau expansé, un protocole INTEGRA/greffe ou pas, une perte de la graisse sous cutanée est parfois présente et peut être traitée par plusieurs séances de lipostructure. La lipostructure consiste à injecter de la graisse prélevée sur le patient pour créer du volume sous la peau et améliorer sa qualité. Elle devient plus belle et plus souple.