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Augmentation mammaire par prothèse

Implants mammaires : Augmentation des seins par prothèse

« Aimer une femme aux petits seins, c’est être plus proche de son cœur » disait Victor Hugo.
Et pour être aimé, il faut d’abord s’aimer. Certaines femmes vivent mal le déséquilibre du volume de la poitrine par rapport au reste du corps et font la demande d’améliorer leur image pour reprendre confiance en elles. Les implants mammaire permettent cette amélioration.

Augmentation mammaire par prothèse

En quoi consiste l’augmentation des seins par prothèse ?

L’intervention d’augmentation du volume des seins par prothèse mammaire est utilisée du point de vue esthétique pour :

  • Augmenter le volume d’une poitrine naturellement petite.
  • Restaurer le volume et la fermeté de la poitrine après une perte de poids, une grossesse, ou un allaitement.
  • Améliorer la symétrie des seins lorsqu’ils sont modérément déséquilibrés.

 

En matière d’augmentation de la poitrine par implant mammaire, chaque patiente est différente. Ce qui est nécessaire pour l’une, ne l’est pas forcément pour l’autre… L’analyse précise de la silhouette et de la poitrine permet d’aboutir à une solution personnalisée et « sur-mesure », dans le but d’offrir un joli résultat, stable dans le temps, tout en limitant au maximum les risques d’imperfections et de complications.

Les fabricants d’implants mammaires proposent d’ailleurs diverses gammes qui varient en cohésivité du gel ou en forme ou en volume.

Aujourd’hui, les prothèses mammaires disponibles sur le marché français sont soumis à des normes précises et rigoureuses : marquage CE + autorisation de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).

Tous les implants mammaires utilisés sont composés d’une enveloppe, et d’un produit de remplissage.

L’enveloppe est toujours constituée de silicone élastique et est désormais obligatoirement lisse ou nano-texturée, ce qui est considéré comme un équivalent d’enveloppe lisse. Les implants texturés et macro-texturés sont interdits depuis 2019 en raison de leur implication dans la survenue des lymphomes anaplasiques à grandes cellules. L’exceptionnelle résistance de l’enveloppe siliconée prévient la perspiration du produit de remplissage à travers la membrane, l’usure et la rupture.

Les produits de remplissage autorisés en France sont le gel de silicone ou le sérum physiologique.

En cas de gel de silicone, les implants mammaires sont pré-remplis par le fabricant.

Le gel de silicone est une substance gélatineuse qui procure l’avantage d’une consistance proche du sein normal, d’éliminer le risque de dégonflement et de limiter l’apparition des plis. Le gel peut être plus ou moins cohésif. La cohésivité permet au gel de ne pas se répandre dans l’organisme en cas de rupture de l’implant. Cette substance n’est d’ailleurs pas absorbable par l’organisme.

 

Les différents types de gel de silicone

Aujourd’hui, les fabricants de prothèses mammaires proposent en général à leur catalogue 2 à 3 types de gel de silicone dont l’indication est fonction des impératifs techniques.

  • Gel de cohésivité faible : La prothèse mammaire est très souple et peut changer discrètement de forme en fonction de la position de la patiente, ce qui permet d’obtenir une poitrine très naturelle. Malheureusement, ces implants ne peuvent convenir à toutes les patientes, en particulier celles pour qui la forme du sein doit être déterminée par l’implant et celles pour qui le volume mammaire et l’épaisseur de la peau sont insuffisants en raison du risque d’apparition de plis sur les seins.
  • Gel de cohésivité moyenne : La prothèse mammaire est plus ferme et ne change quasi pas de forme en fonction de la position de la patiente. Elles sont employées lorsque volume mammaire est faible ou que la peau est fine et abîmée pour diminuer les plis et les vagues en périphérie de l’implant.
  • Gel de cohésivité forte : Cette cohésivité est employée uniquement pour les implants mamaires  anatomiques, car ils vont « construire » la forme des seins.

 

Les gels de silicone de dernière génération ont la particularité de mêler les effets de la cohésivité faible, la déformabilité de l’implant mammaire en fonction de la position, à ceux des cohésivité moyenne et forte, l’absence de vague et de plis. Ces types de gels sont utilisés dans la fabrication de prothèses mammaires rondes qui peuvent changer de forme, on dit qu’elles s’anatomisent en fonction de la position de la patiente.

 

Les implants mammaires gonflables sont remplis de sérum physiologique par le chirurgien pendant l’intervention. C’est une solution liquide composée d’eau et de sel, dont la concentration est proche de celle de l’organisme. Ainsi, en cas de rupture de l’enveloppe, il se produit une absorption naturelle de cette solution par l’organisme. La présence d’une valve expose au risque de dégonflement brutal ou précoce. Il existe fréquemment un phénomène de dégonflement progressif, faisant apparaître d’une part, une perte de volume des seins et d’autre part, des plis sur la peau. Pour ces raisons, ils ne sont quasi plus employés de nos jours.

 

Les différentes prothèses mammaires

Les prothèses mammaires peuvent être de forme ronde ou anatomique.

Suite à la « crise » du lymphome anaplasique à grandes cellules et à l’interdiction des enveloppes texturé, seules quelques marques de prothèse proposent encore des implants mammaires anatomiques. En effet, ces prothèses, dont la forme n’est pas identique en tout point de sa périphérie et qui doivent être mise en place de manière orientée lors de l’intervention, étaient quasi exclusivement conçues avec des enveloppes texturées afin de prévenir leur rotation.

Avec une enveloppe lisse, il existe un risque accru de déformation secondaire du sein par rotation de l’implant. Aussi, des artifices techniques tels des languettes de fixation ont été ajoutées mais ces dernières ont tendance à se détacher… Ainsi, les difficultés techniques rencontrées désormais limitent drastiquement leur utilisation.

Leur forme permet cependant d’obtenir un aspect très naturel. Ce type de prothèse mammaire est au mieux mis en place par voie sous mammaire. L’emploi de la voie d’abord axillaire est désormais à éviter, en raison des difficultés de fixation des implants mammaires anatomiques lisses à languettes de fixation.

La grande diversité de formes disponibles, déterminées par les 3 paramètres, la largeur, la hauteur et la projection de chaque implant mammaire, permet une adaptation personnalisée à chaque cas.

La forme ronde apporte un bombé plus important dans le décolleté et la forme du sein n’est pas modifiée en cas de rotation de la prothèse, l’implant mammaire étant identique en tout point de sa périphérie. Les prothèses mammaires rondes permettent également l’emploi de toutes les voies d’abord, aréole, aisselle et sillon sous-mammaire. Les fabricants proposent aujourd’hui une multitude de gammes d’implants ronds différents, déterminées par leur projection ou profil. En moyenne 3 à 4 types de profils sont proposés par les laboratoires, bas, modéré, haut, extra haut.

Schématiquement, à volume égal, une prothèse mammaire de bas profil sera plate et large alors qu’une prothèse haut profil sera plus épaisse et son diamètre moindre.

Le choix du profil est déterminé en consultation après la prise de mesures précises sur la patiente et en accord avec le volume mammaire souhaité.

Plus de détails sur l’augmentation des seins par prothèse mammaire

La première consultation permet d’analyser la poitrine et le thorax, de mesurer la ptôse et l’hypotrophie, et d’établir le plan de traitement en accord avec chaque demande. La taille et le profil des implants mammaires sera déterminée grâce à ces mesures, en accord avec le volume désiré par la patiente. L’essayage de prothèses mammaires d’essai complète l’examen et permet de se rendre compte du résultat, habillé.

La technique est expliquée en détail et les complications éventuelles sont expliquées.

Des photographies médicales des seins sont prises.

Un soutien-gorge compressif avec contenseur, dont le but est de maintenir la poitrine, est prescrit.

Une mammographie et une échographie mammaire préopératoire doivent être réalisées.

La deuxième consultation permet de répondre aux questions et de s’assurer que l’ensemble des informations ont été transmises et comprises.

L’arrêt de la prise d’aspirine, d’anti-inflammatoires, ou d’anticoagulants oraux dans les 10 jours qui précèdent l’intervention est indispensable pour réduire le risque hémorragique. L’arrêt de la contraception orale avant l’intervention est exceptionnellement nécessaire.

L’arrêt du tabac est important afin d’éviter la souffrance cutanée et de réduire les risques d’infection.

Une visite pré anesthésique et une prise de sang sont nécessaires au plus tard 48 heures avant l’intervention.

L’entrée à l’hôpital Américain ou à la Clinique Turin se fait le jour de l’intervention.

Elle dure habituellement 1 à 2 heures. Aucun drain n’est mis en place.

Un soin particulier est apporté au placement des cicatrices qui classiquement peuvent être dissimulées :

  • Dans l’aréole, hémiaréolaire inférieure, la cicatrice suit le bord inférieur de l’aréole ou transaréolaire, la cicatrice traverse alors l’aréole en contournant le bord inférieur du mamelon. Cette dernière, quand elle peut être employée offre les meilleurs résultats cosmétiques et évite les rétractions secondaires lors de la réutilisation de cette voie d’abord aréolaire.
  • Dans l’aisselle, elle permet d’éviter toute cicatrice sur l’aire mammaire, mais elle peut se voir, en débardeur ou en maillot de bain, bras relevé. Elle expose également à un plus grand risque de malposition des prothèses. Par ailleurs, elle déconseillée pour la mise en place des nouveaux implants anatomiques et lors d’une éventuelle réintervention, surtout en cas de coque ou de rupture.
  • Dans le sillon sous-mammaire, elle permet de dissimuler la cicatrice dans un sillon. Elle peut cependant être discrètement visible en position allongée. Elle autorise la mise en place de prothèses de volume très important.

 

La prothèse mammaire peut être placée derrière le muscle grand pectoral ou derrière la glande mammaire. Le site d’implantation retropectoral permet de masquer l’implant et de limiter la survenue d’une coque mais est associé à des déformations des seins lors de la contraction du muscle grand pectoral. Le site d’implantation prépectoral n’entraine pas de déformation lors des mouvements mais il rend plus difficile la parfaite dissimulation de l’implant. Ce site peut être employé si les conditions techniques le permettent.

Des améliorations techniques ont été introduites il y a quelques années, et depuis l’interdiction des implants mammaires anatomiques texturés, elles reviennent en force. La « technique composite » consiste en la mise en place d’une prothèse mammaire ronde à laquelle on associe une lipostructure du décolleté, mais également des régions du sein dans lesquels les tissus sont insuffisants. Ceci permet d’augmenter le camouflage de la prothèse et d’obtenir un résultat encore plus naturel.

Une nuit d’hospitalisation est habituelle.

La sortie est faite après ouverture du pansement compressif et contrôle chirurgical.

La douche est autorisée dès le 1er jour post opératoire sur les cicatrices.

Un pansement plus léger est ensuite mis en place sur chaque cicatrice puis le soutien-gorge est porté en veillant à bien ajuster le contenseur sur la partie haute des seins. Le soutien-gorge doit être porté jour et nuit pendant un mois.

Ces pansements sont changés tous les jours pendants 8 jours. Puis les cicatrices sont laissées à l’air.

L’éviction professionnelle dure en général de 1 semaine.

L’augmentation du volume de la poitrine par prothèse mammaire est une intervention qui peut être douloureuse, aussi la prise en charge médico-chirurgicale est très focalisée sur la réduction de ces douleurs. Des traitements antalgiques sont prescrits par les médecins anesthésistes.

La reprise des activités sportives doit être progressive, à partir d’un mois.

Les visites de contrôle ont lieu quelques jours plus tard puis s’espacent progressivement. Elles permettent de s’assurer de la bonne cicatrisation. Il n’y a pas de à fils retirer car ils sont résorbables, sauf en cas de cicatrice dans l’aisselle.

Le résultat d’une augmentation de volume des seins par implant mammaire apparait au bout de quelques mois.

Des asymétries de volume ou de hauteur des seins peuvent persister après la mise en place d’implants, même de taille différente. Elles traduisent une anomalie préexistante majorée par les prothèses.

Il peut exister également des perturbations de la sensibilité des seins. Il s’agit soit d’une diminution, soit d’une augmentation de la sensibilité. Elles sont en général régressives, mais peuvent parfois persister longtemps.

Après introduction de la prothèse mammaire, le corps réagit en isolant celui-ci du reste de l’organisme au moyen d’une membrane, c’est la capsule périprothétique. Le plus souvent, celle-ci est fine, souple, et imperceptible. Parfois, cette réaction est exagérée et la capsule s’épaissit, se rétracte. Ce sont les « coques ». Les seins deviennent fermes voir durs. Parfois ils peuvent être déformés et douloureux. Ces coques peuvent être à l’origine d’asymétrie des seins. Le plus souvent aucune cause n’est retrouvée. Les coques peuvent survenir de manière imprévisible, même des années après l’intervention. Les moyens mis en œuvre pour les prévenir reposent sur la technique opératoire et sur les progrès des fabricants d’implants mammaires. Le traitement est chirurgical et nécessite le changement de prothèse mammaire associé à une capsulectomie. La récidive est malheureusement toujours possible.

La durée de vie de l’intervention est dépendante de la qualité de la peau et de l’état des implants mammaires. En effet, la prothèse est un corps étranger soumis à des contraintes quotidiennes qui conduit à une usure progressive de l’enveloppe année après année. Cette usure se solde par une rupture de cette dernière et peut aboutir à une fuite du produit de remplissage, on parle de rupture intracapsulaire. Exceptionnellement le produit de remplissage arrive à migrer, on parle alors de rupture extracapsulaire. Cependant, la rupture passe souvent inaperçue. Aussi, une surveillance par échographie doit être effectué régulièrement pour apprécier l’état des prothèses mammaires. Au-delà de 10 ans, une IRM doit y être associée afin d’augmenter la sensibilité du test de dépistage. Le traitement repose sur une réintervention en vue de changer les prothèses. Les laboratoires d’implants mammaires offrent une garantie en cas de rupture, dont les modalités de mise en œuvre varient d’un fabricant à l’autre.

Cette intervention peut être réalisée dès que la patiente est majeure et est réalisable toute la vie. Il est préférable d’éviter les grossesses dans les 18 mois à 2 ans qui suivent pour ne pas détériorer le résultat esthétique.

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L’intervention d’augmentation du volume des seins par prothèse mammaire est utilisée du point de vue esthétique pour :

  • Augmenter le volume d’une poitrine naturellement petite.
  • Restaurer le volume et la fermeté de la poitrine après une perte de poids, une grossesse, ou un allaitement.
  • Améliorer la symétrie des seins lorsqu’ils sont modérément déséquilibrés.

 

En matière d’augmentation de la poitrine par implant mammaire, chaque patiente est différente. Ce qui est nécessaire pour l’une, ne l’est pas forcément pour l’autre… L’analyse précise de la silhouette et de la poitrine permet d’aboutir à une solution personnalisée et « sur-mesure », dans le but d’offrir un joli résultat, stable dans le temps, tout en limitant au maximum les risques d’imperfections et de complications.

Les fabricants d’implants mammaires proposent d’ailleurs diverses gammes qui varient en cohésivité du gel ou en forme ou en volume.

Aujourd’hui, les prothèses mammaires disponibles sur le marché français sont soumis à des normes précises et rigoureuses : marquage CE + autorisation de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).

Tous les implants mammaires utilisés sont composés d’une enveloppe, et d’un produit de remplissage.

L’enveloppe est toujours constituée de silicone élastique et est désormais obligatoirement lisse ou nano-texturée, ce qui est considéré comme un équivalent d’enveloppe lisse. Les implants texturés et macro-texturés sont interdits depuis 2019 en raison de leur implication dans la survenue des lymphomes anaplasiques à grandes cellules. L’exceptionnelle résistance de l’enveloppe siliconée prévient la perspiration du produit de remplissage à travers la membrane, l’usure et la rupture.

Les produits de remplissage autorisés en France sont le gel de silicone ou le sérum physiologique.

En cas de gel de silicone, les implants mammaires sont pré-remplis par le fabricant.

Le gel de silicone est une substance gélatineuse qui procure l’avantage d’une consistance proche du sein normal, d’éliminer le risque de dégonflement et de limiter l’apparition des plis. Le gel peut être plus ou moins cohésif. La cohésivité permet au gel de ne pas se répandre dans l’organisme en cas de rupture de l’implant. Cette substance n’est d’ailleurs pas absorbable par l’organisme.

 

Les différents types de gel de silicone

Aujourd’hui, les fabricants de prothèses mammaires proposent en général à leur catalogue 2 à 3 types de gel de silicone dont l’indication est fonction des impératifs techniques.

  • Gel de cohésivité faible : La prothèse mammaire est très souple et peut changer discrètement de forme en fonction de la position de la patiente, ce qui permet d’obtenir une poitrine très naturelle. Malheureusement, ces implants ne peuvent convenir à toutes les patientes, en particulier celles pour qui la forme du sein doit être déterminée par l’implant et celles pour qui le volume mammaire et l’épaisseur de la peau sont insuffisants en raison du risque d’apparition de plis sur les seins.
  • Gel de cohésivité moyenne : La prothèse mammaire est plus ferme et ne change quasi pas de forme en fonction de la position de la patiente. Elles sont employées lorsque volume mammaire est faible ou que la peau est fine et abîmée pour diminuer les plis et les vagues en périphérie de l’implant.
  • Gel de cohésivité forte : Cette cohésivité est employée uniquement pour les implants mamaires  anatomiques, car ils vont « construire » la forme des seins.

 

Les gels de silicone de dernière génération ont la particularité de mêler les effets de la cohésivité faible, la déformabilité de l’implant mammaire en fonction de la position, à ceux des cohésivité moyenne et forte, l’absence de vague et de plis. Ces types de gels sont utilisés dans la fabrication de prothèses mammaires rondes qui peuvent changer de forme, on dit qu’elles s’anatomisent en fonction de la position de la patiente.

 

Les implants mammaires gonflables sont remplis de sérum physiologique par le chirurgien pendant l’intervention. C’est une solution liquide composée d’eau et de sel, dont la concentration est proche de celle de l’organisme. Ainsi, en cas de rupture de l’enveloppe, il se produit une absorption naturelle de cette solution par l’organisme. La présence d’une valve expose au risque de dégonflement brutal ou précoce. Il existe fréquemment un phénomène de dégonflement progressif, faisant apparaître d’une part, une perte de volume des seins et d’autre part, des plis sur la peau. Pour ces raisons, ils ne sont quasi plus employés de nos jours.

 

Les différentes prothèses mammaires

Les prothèses mammaires peuvent être de forme ronde ou anatomique.

Suite à la « crise » du lymphome anaplasique à grandes cellules et à l’interdiction des enveloppes texturé, seules quelques marques de prothèse proposent encore des implants mammaires anatomiques. En effet, ces prothèses, dont la forme n’est pas identique en tout point de sa périphérie et qui doivent être mise en place de manière orientée lors de l’intervention, étaient quasi exclusivement conçues avec des enveloppes texturées afin de prévenir leur rotation.

Avec une enveloppe lisse, il existe un risque accru de déformation secondaire du sein par rotation de l’implant. Aussi, des artifices techniques tels des languettes de fixation ont été ajoutées mais ces dernières ont tendance à se détacher… Ainsi, les difficultés techniques rencontrées désormais limitent drastiquement leur utilisation.

Leur forme permet cependant d’obtenir un aspect très naturel. Ce type de prothèse mammaire est au mieux mis en place par voie sous mammaire. L’emploi de la voie d’abord axillaire est désormais à éviter, en raison des difficultés de fixation des implants mammaires anatomiques lisses à languettes de fixation.

La grande diversité de formes disponibles, déterminées par les 3 paramètres, la largeur, la hauteur et la projection de chaque implant mammaire, permet une adaptation personnalisée à chaque cas.

La forme ronde apporte un bombé plus important dans le décolleté et la forme du sein n’est pas modifiée en cas de rotation de la prothèse, l’implant mammaire étant identique en tout point de sa périphérie. Les prothèses mammaires rondes permettent également l’emploi de toutes les voies d’abord, aréole, aisselle et sillon sous-mammaire. Les fabricants proposent aujourd’hui une multitude de gammes d’implants ronds différents, déterminées par leur projection ou profil. En moyenne 3 à 4 types de profils sont proposés par les laboratoires, bas, modéré, haut, extra haut.

Schématiquement, à volume égal, une prothèse mammaire de bas profil sera plate et large alors qu’une prothèse haut profil sera plus épaisse et son diamètre moindre.

Le choix du profil est déterminé en consultation après la prise de mesures précises sur la patiente et en accord avec le volume mammaire souhaité.

La première consultation permet d’analyser la poitrine et le thorax, de mesurer la ptôse et l’hypotrophie, et d’établir le plan de traitement en accord avec chaque demande. La taille et le profil des implants mammaires sera déterminée grâce à ces mesures, en accord avec le volume désiré par la patiente. L’essayage de prothèses mammaires d’essai complète l’examen et permet de se rendre compte du résultat, habillé.

La technique est expliquée en détail et les complications éventuelles sont expliquées.

Des photographies médicales des seins sont prises.

Un soutien-gorge compressif avec contenseur, dont le but est de maintenir la poitrine, est prescrit.

Une mammographie et une échographie mammaire préopératoire doivent être réalisées.

La deuxième consultation permet de répondre aux questions et de s’assurer que l’ensemble des informations ont été transmises et comprises.

L’arrêt de la prise d’aspirine, d’anti-inflammatoires, ou d’anticoagulants oraux dans les 10 jours qui précèdent l’intervention est indispensable pour réduire le risque hémorragique. L’arrêt de la contraception orale avant l’intervention est exceptionnellement nécessaire.

L’arrêt du tabac est important afin d’éviter la souffrance cutanée et de réduire les risques d’infection.

Une visite pré anesthésique et une prise de sang sont nécessaires au plus tard 48 heures avant l’intervention.

L’entrée à l’hôpital Américain ou à la Clinique Turin se fait le jour de l’intervention.

Elle dure habituellement 1 à 2 heures. Aucun drain n’est mis en place.

Un soin particulier est apporté au placement des cicatrices qui classiquement peuvent être dissimulées :

  • Dans l’aréole, hémiaréolaire inférieure, la cicatrice suit le bord inférieur de l’aréole ou transaréolaire, la cicatrice traverse alors l’aréole en contournant le bord inférieur du mamelon. Cette dernière, quand elle peut être employée offre les meilleurs résultats cosmétiques et évite les rétractions secondaires lors de la réutilisation de cette voie d’abord aréolaire.
  • Dans l’aisselle, elle permet d’éviter toute cicatrice sur l’aire mammaire, mais elle peut se voir, en débardeur ou en maillot de bain, bras relevé. Elle expose également à un plus grand risque de malposition des prothèses. Par ailleurs, elle déconseillée pour la mise en place des nouveaux implants anatomiques et lors d’une éventuelle réintervention, surtout en cas de coque ou de rupture.
  • Dans le sillon sous-mammaire, elle permet de dissimuler la cicatrice dans un sillon. Elle peut cependant être discrètement visible en position allongée. Elle autorise la mise en place de prothèses de volume très important.

 

La prothèse mammaire peut être placée derrière le muscle grand pectoral ou derrière la glande mammaire. Le site d’implantation retropectoral permet de masquer l’implant et de limiter la survenue d’une coque mais est associé à des déformations des seins lors de la contraction du muscle grand pectoral. Le site d’implantation prépectoral n’entraine pas de déformation lors des mouvements mais il rend plus difficile la parfaite dissimulation de l’implant. Ce site peut être employé si les conditions techniques le permettent.

Des améliorations techniques ont été introduites il y a quelques années, et depuis l’interdiction des implants mammaires anatomiques texturés, elles reviennent en force. La « technique composite » consiste en la mise en place d’une prothèse mammaire ronde à laquelle on associe une lipostructure du décolleté, mais également des régions du sein dans lesquels les tissus sont insuffisants. Ceci permet d’augmenter le camouflage de la prothèse et d’obtenir un résultat encore plus naturel.

Une nuit d’hospitalisation est habituelle.

La sortie est faite après ouverture du pansement compressif et contrôle chirurgical.

La douche est autorisée dès le 1er jour post opératoire sur les cicatrices.

Un pansement plus léger est ensuite mis en place sur chaque cicatrice puis le soutien-gorge est porté en veillant à bien ajuster le contenseur sur la partie haute des seins. Le soutien-gorge doit être porté jour et nuit pendant un mois.

Ces pansements sont changés tous les jours pendants 8 jours. Puis les cicatrices sont laissées à l’air.

L’éviction professionnelle dure en général de 1 semaine.

L’augmentation du volume de la poitrine par prothèse mammaire est une intervention qui peut être douloureuse, aussi la prise en charge médico-chirurgicale est très focalisée sur la réduction de ces douleurs. Des traitements antalgiques sont prescrits par les médecins anesthésistes.

La reprise des activités sportives doit être progressive, à partir d’un mois.

Les visites de contrôle ont lieu quelques jours plus tard puis s’espacent progressivement. Elles permettent de s’assurer de la bonne cicatrisation. Il n’y a pas de à fils retirer car ils sont résorbables, sauf en cas de cicatrice dans l’aisselle.

Le résultat d’une augmentation de volume des seins par implant mammaire apparait au bout de quelques mois.

Des asymétries de volume ou de hauteur des seins peuvent persister après la mise en place d’implants, même de taille différente. Elles traduisent une anomalie préexistante majorée par les prothèses.

Il peut exister également des perturbations de la sensibilité des seins. Il s’agit soit d’une diminution, soit d’une augmentation de la sensibilité. Elles sont en général régressives, mais peuvent parfois persister longtemps.

Après introduction de la prothèse mammaire, le corps réagit en isolant celui-ci du reste de l’organisme au moyen d’une membrane, c’est la capsule périprothétique. Le plus souvent, celle-ci est fine, souple, et imperceptible. Parfois, cette réaction est exagérée et la capsule s’épaissit, se rétracte. Ce sont les « coques ». Les seins deviennent fermes voir durs. Parfois ils peuvent être déformés et douloureux. Ces coques peuvent être à l’origine d’asymétrie des seins. Le plus souvent aucune cause n’est retrouvée. Les coques peuvent survenir de manière imprévisible, même des années après l’intervention. Les moyens mis en œuvre pour les prévenir reposent sur la technique opératoire et sur les progrès des fabricants d’implants mammaires. Le traitement est chirurgical et nécessite le changement de prothèse mammaire associé à une capsulectomie. La récidive est malheureusement toujours possible.

La durée de vie de l’intervention est dépendante de la qualité de la peau et de l’état des implants mammaires. En effet, la prothèse est un corps étranger soumis à des contraintes quotidiennes qui conduit à une usure progressive de l’enveloppe année après année. Cette usure se solde par une rupture de cette dernière et peut aboutir à une fuite du produit de remplissage, on parle de rupture intracapsulaire. Exceptionnellement le produit de remplissage arrive à migrer, on parle alors de rupture extracapsulaire. Cependant, la rupture passe souvent inaperçue. Aussi, une surveillance par échographie doit être effectué régulièrement pour apprécier l’état des prothèses mammaires. Au-delà de 10 ans, une IRM doit y être associée afin d’augmenter la sensibilité du test de dépistage. Le traitement repose sur une réintervention en vue de changer les prothèses. Les laboratoires d’implants mammaires offrent une garantie en cas de rupture, dont les modalités de mise en œuvre varient d’un fabricant à l’autre.

Cette intervention peut être réalisée dès que la patiente est majeure et est réalisable toute la vie. Il est préférable d’éviter les grossesses dans les 18 mois à 2 ans qui suivent pour ne pas détériorer le résultat esthétique.

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La ptôse mammaire se définit comme la chute des seins qui se sont trop affaissés secondairement à une distension de la peau. Le lifting des seins permet de la traiter. Les seins sont remontés au moyen de cicatrices indispensables.

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