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Reconstruction mammaire par lipostructure

Certaines patientes ne font pas la demande de reconstruction de leur sein par refus d’être porteuse de corps étrangers, en pratique d’un implant mammaire. La reconstruction mammaire par lipofilling consiste à reconstruire le volume mammaire par la propre graisse de la patiente, en plusieurs séances. Elle ne crée pas de cicatrice supplémentaire à la cicatrice de mastectomie.

Cette reconstruction ne peut jamais être immédiate, c’est-à-dire dans le même temps que la mastectomie mais seulement différée, quelques mois après les traitements.

Reconstruction mammaire par lipostructure

Dans quelles circonstances peut-on reconstruire un sein par lipofilling ?

La reconstruction du sein par lipostructure est indiquée quand la qualité et la quantité de la peau mammaire sont satisfaisants, et lorsque la morphologie du thorax, la taille et la forme du sein controlatéral s’y prêtent.

  • Qualitativement, la situation est idéale lorsque la peau est souple et laxe, et il est indispensable que la patiente n’ait pas été irradiée.
  • Quantitativement, la situation est idéale lorsque la patiente présente une aire mammaire avec une bonne réserve cutanée.

 

En revanche, lorsque la peau est de faible qualité, le plus souvent séquellaire de la radiothérapie, et qu’en plus elle manque, le recours à un apport de tissus est indispensable. C’est l’indication préférentielle des lambeaux, dont les plus connus sont le lambeau musculo-cutané pédiculé de grand dorsal et le lambeau libre DIEP.

Cette technique implique la présence indispensable de zones donneuses de graisse qui typiquement seraient de bonnes candidates à la lipoaspiration. En leur absence, en pratique chez les femmes très minces, cette reconstruction mammaire par lipofilling est strictement impossible et le recours à un implant est alors nécessaire.

Cette méthode associe donc 2 interventions :

Les particularités technique de la reconstruction mammaire par lipofilling

Le lipofilling permet une reconstruction progressive, en plusieurs étapes, corrélée :

  • À la capacité du site receveur. Plus sur site est grand, plus il va pouvoir accepter un grand nombre de cellules graisseuses, et vice versa.
  • À la fonte du volume secondaire à la non-survie d’une partie des greffons adipocytaires. Cette fonte est de l’ordre de 50 à 60% dans les 3 mois. En revanche, les greffons ayant survécu sont définitifs.

 

L’analyse précise de l’aire mammaire, du sein controlatéral et des zones donneuses de la silhouette, permet d’aboutir à une solution personnalisée, dans le but d’offrir un résultat satisfaisant et stable dans le temps. Un protocole détaillé des zones aspirées est établi et la quantité prévisionnelle de graisse injectée par séance est décidée. Les zones donneuses sont reparties sur chaque temps opératoire afin d’être le plus efficace possible.

Le prélèvement de la graisse est une lipoaspiration vraie mais elle présente quelques particularités dont l’objectif est d’améliorer la qualité des adipocytes prélevés et donc la prise de la greffe après son injection dans les seins :

  • La graisse est aspirée avec une force d’aspiration (dépression) plus faible que lors d’une lipoaspiration simple afin d’éviter de traumatiser les cellules graisseuses.
  • La graisse est aspirée avec une canule spéciale plus fine que lors d’une lipoaspiration simple, en pratique 3 mm de diamètre contre les 4 ou 5 mm habituels. Cette canule permet d’aspirer des lobules de graisse plus fins.

 

Ces subtilités techniques ont aussi pour conséquence d’améliorer la qualité du résultat de la lipoaspiration, car comme le travail est plus fin et moins agressif, telle une lipoaspiration douce, il y a moins de risque d’irrégularités, de vagues et de capitons.

La réinjection de la graisse est faite au moyen de canules spéciales, voire d’un instrument spécial, le système MICROAIR, dont l’objectif est d’améliorer la précision des injections en augmentant le nombre de strates de graisses dans les tissus receveurs.

Plus de détails sur le lipofilling mammaire

La première consultation permet d’analyser l’aire mammaire, le sein controlatéral et les zones donneuses de la silhouette afin de déterminer les zones qui peuvent bénéficier d’une lipoaspiration. Ceci permet d’établir le plan de traitement en accord avec les possibilités technique et en respectant chaque demande.

La technique est expliquée en détail et les complications éventuelles sont expliquées.

Des photographies médicales des seins sont prises.

Un soutien-gorge compressif, dont le but est de maintenir la poitrine, et une gaine de contention de la silhouette sont prescrits.

La deuxième consultation permet de répondre aux questions et de s’assurer que l’ensemble des informations ont été transmises et comprises.

L’arrêt de la prise d’aspirine ou d’anti-inflammatoires dans les 10 jours qui précèdent l’intervention est indispensable pour réduire le risque hémorragique. L’arrêt de la contraception orale avant l’intervention est parfois nécessaire pour réduire les risques d’accident thromboembolique. Leur prévention est d’ailleurs systématique en post opératoire et repose sur le port de bas de contention et des injections quotidiennes d’anticoagulants pendant 8 jours en moyenne.

L’arrêt du tabac est important afin d’améliorer l’oxygénation des tissus et de favoriser la prise de la greffe.

Une visite pre anesthésique et une prise de sang sont nécessaires au plus tard 48 heures avant l’intervention.

L’entrée à l’hôpital Américain ou à la Clinique Turin se fait le jour de l’intervention.

Elle dure habituellement 1 à 2 heures.

Un soin particulier est apporté au placement des cicatrices qui classiquement mesurent toutes 2 à 4 mm de long et peuvent être dissimulées :

  • Pour les zones donneuses, dans des plis de flexion ou au hasard sur la surface d’une lipomérie. En général, 2 à 3 « petites » cicatrices sont nécessaires par zones d’aspiration pour pouvoir prélever la graisse en triangulation, ce qui augmente également la qualité du résultat de la lipoaspiration. Il est impératif que les cicatrices ne soient pas symétriques entre le côté droit et le côté gauche du corps afin d’éviter d’attirer le regard.
  • Pour les seins, dans le sillon sous-mammaire ou dans la cicatrice de mastectomie. En moyenne, 2 à 3 « petites » ponctions sont nécessaires. Elles sont en général à peines visibles.

 

Une nuit d’hospitalisation est habituelle.

Un pansement de contention est mis en place sur le sein à la fin de l’intervention. Il doit être conservé 3 à 5 jours. Il sert à stabiliser les greffons pour augmenter leur prise.

La sortie est faite après contrôle chirurgical.

La douche est autorisée dès le 1er jour post opératoire sur les cicatrices des zones donneuses.

Un pansement léger est ensuite mis en place sur chaque cicatrice des zones donneuses puis la gaine est mise en place. Elle doit être portée jour et nuit pendant un mois. Ces pansements sont changés tous les jours pendants 8 jours. Puis les cicatrices sont laissées à l’air.

Le soutien-gorge doit également être porté jour et nuit pendant un mois.

L’éviction professionnelle dure en général de 1 semaine.

La reconstruction mammaire par lipofilling est une intervention qui n’est pas douloureuse, mais la prise en charge médico-chirurgicale est très focalisée sur le traitement des éventuelles douleurs. Ainsi, des traitements antalgiques sont prescrits par les médecins anesthésistes. Une antibioprophylaxie est également prescrite pour 5 jours.

La reprise des activités sportives doit être progressive, à partir d’un mois.

Les visites de contrôle ont lieu quelques jours plus tard puis s’espacent progressivement. Elles permettent de retirer le pansement de contention, de s’assurer de la bonne cicatrisation, et de retirer les fils non résorbables.

Le résultat d’une séance de reconstruction mammaire par lipostructure apparait au bout de 3 mois.

Des asymétries de volume ou de hauteur des seins persistent quasi toujours à la fin du protocole qui comprend en général 3 à 6 séances d’injection. Elles justifient la nécessité du 2e temps de la reconstruction pour symétriser le sein controlatéral et reconstruire l’aréole et le mamelon.

Cependant, il est malheureusement impossible de reconstituer un sein parfaitement symétrique à l’autre. Il persistera toujours une asymétrie des deux seins, qu’il s’agisse :

  • Du volume : la base du sein ne sera jamais parfaitement identique.
  • De la forme : l’étalement des deux seins peut être différent.
  • De la couleur : une petite différence est souvent présente.
  • De la sensibilité : le sein reconstruit est peu sensible. Chez certaines patientes, l’intégration psychique de ce volume insensible peut être difficile et une période d’ambivalence d’au moins six mois est souvent constatée. L’entourage médical et familial joue un rôle important dans cette période durant laquelle la patiente a besoin d’être rassurée.

Un nouveau bilan d’imagerie doit être réalisé entre chaque séance afin d’établir une cartographie des éventuelles calcifications cicatricielles induites par les injections.

La durée de vie de l’intervention est définitive sous réserve de stabilité du statut pondéral.

Cette intervention est définitive et peut être réalisée 6 à 12 mois après la fin des traitements de la maladie.

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La reconstruction du sein par lipostructure est indiquée quand la qualité et la quantité de la peau mammaire sont satisfaisants, et lorsque la morphologie du thorax, la taille et la forme du sein controlatéral s’y prêtent.

  • Qualitativement, la situation est idéale lorsque la peau est souple et laxe, et il est indispensable que la patiente n’ait pas été irradiée.
  • Quantitativement, la situation est idéale lorsque la patiente présente une aire mammaire avec une bonne réserve cutanée.

 

En revanche, lorsque la peau est de faible qualité, le plus souvent séquellaire de la radiothérapie, et qu’en plus elle manque, le recours à un apport de tissus est indispensable. C’est l’indication préférentielle des lambeaux, dont les plus connus sont le lambeau musculo-cutané pédiculé de grand dorsal et le lambeau libre DIEP.

Cette technique implique la présence indispensable de zones donneuses de graisse qui typiquement seraient de bonnes candidates à la lipoaspiration. En leur absence, en pratique chez les femmes très minces, cette reconstruction mammaire par lipofilling est strictement impossible et le recours à un implant est alors nécessaire.

Cette méthode associe donc 2 interventions :

Le lipofilling permet une reconstruction progressive, en plusieurs étapes, corrélée :

  • À la capacité du site receveur. Plus sur site est grand, plus il va pouvoir accepter un grand nombre de cellules graisseuses, et vice versa.
  • À la fonte du volume secondaire à la non-survie d’une partie des greffons adipocytaires. Cette fonte est de l’ordre de 50 à 60% dans les 3 mois. En revanche, les greffons ayant survécu sont définitifs.

 

L’analyse précise de l’aire mammaire, du sein controlatéral et des zones donneuses de la silhouette, permet d’aboutir à une solution personnalisée, dans le but d’offrir un résultat satisfaisant et stable dans le temps. Un protocole détaillé des zones aspirées est établi et la quantité prévisionnelle de graisse injectée par séance est décidée. Les zones donneuses sont reparties sur chaque temps opératoire afin d’être le plus efficace possible.

Le prélèvement de la graisse est une lipoaspiration vraie mais elle présente quelques particularités dont l’objectif est d’améliorer la qualité des adipocytes prélevés et donc la prise de la greffe après son injection dans les seins :

  • La graisse est aspirée avec une force d’aspiration (dépression) plus faible que lors d’une lipoaspiration simple afin d’éviter de traumatiser les cellules graisseuses.
  • La graisse est aspirée avec une canule spéciale plus fine que lors d’une lipoaspiration simple, en pratique 3 mm de diamètre contre les 4 ou 5 mm habituels. Cette canule permet d’aspirer des lobules de graisse plus fins.

 

Ces subtilités techniques ont aussi pour conséquence d’améliorer la qualité du résultat de la lipoaspiration, car comme le travail est plus fin et moins agressif, telle une lipoaspiration douce, il y a moins de risque d’irrégularités, de vagues et de capitons.

La réinjection de la graisse est faite au moyen de canules spéciales, voire d’un instrument spécial, le système MICROAIR, dont l’objectif est d’améliorer la précision des injections en augmentant le nombre de strates de graisses dans les tissus receveurs.

La première consultation permet d’analyser l’aire mammaire, le sein controlatéral et les zones donneuses de la silhouette afin de déterminer les zones qui peuvent bénéficier d’une lipoaspiration. Ceci permet d’établir le plan de traitement en accord avec les possibilités technique et en respectant chaque demande.

La technique est expliquée en détail et les complications éventuelles sont expliquées.

Des photographies médicales des seins sont prises.

Un soutien-gorge compressif, dont le but est de maintenir la poitrine, et une gaine de contention de la silhouette sont prescrits.

La deuxième consultation permet de répondre aux questions et de s’assurer que l’ensemble des informations ont été transmises et comprises.

L’arrêt de la prise d’aspirine ou d’anti-inflammatoires dans les 10 jours qui précèdent l’intervention est indispensable pour réduire le risque hémorragique. L’arrêt de la contraception orale avant l’intervention est parfois nécessaire pour réduire les risques d’accident thromboembolique. Leur prévention est d’ailleurs systématique en post opératoire et repose sur le port de bas de contention et des injections quotidiennes d’anticoagulants pendant 8 jours en moyenne.

L’arrêt du tabac est important afin d’améliorer l’oxygénation des tissus et de favoriser la prise de la greffe.

Une visite pre anesthésique et une prise de sang sont nécessaires au plus tard 48 heures avant l’intervention.

L’entrée à l’hôpital Américain ou à la Clinique Turin se fait le jour de l’intervention.

Elle dure habituellement 1 à 2 heures.

Un soin particulier est apporté au placement des cicatrices qui classiquement mesurent toutes 2 à 4 mm de long et peuvent être dissimulées :

  • Pour les zones donneuses, dans des plis de flexion ou au hasard sur la surface d’une lipomérie. En général, 2 à 3 « petites » cicatrices sont nécessaires par zones d’aspiration pour pouvoir prélever la graisse en triangulation, ce qui augmente également la qualité du résultat de la lipoaspiration. Il est impératif que les cicatrices ne soient pas symétriques entre le côté droit et le côté gauche du corps afin d’éviter d’attirer le regard.
  • Pour les seins, dans le sillon sous-mammaire ou dans la cicatrice de mastectomie. En moyenne, 2 à 3 « petites » ponctions sont nécessaires. Elles sont en général à peines visibles.

 

Une nuit d’hospitalisation est habituelle.

Un pansement de contention est mis en place sur le sein à la fin de l’intervention. Il doit être conservé 3 à 5 jours. Il sert à stabiliser les greffons pour augmenter leur prise.

La sortie est faite après contrôle chirurgical.

La douche est autorisée dès le 1er jour post opératoire sur les cicatrices des zones donneuses.

Un pansement léger est ensuite mis en place sur chaque cicatrice des zones donneuses puis la gaine est mise en place. Elle doit être portée jour et nuit pendant un mois. Ces pansements sont changés tous les jours pendants 8 jours. Puis les cicatrices sont laissées à l’air.

Le soutien-gorge doit également être porté jour et nuit pendant un mois.

L’éviction professionnelle dure en général de 1 semaine.

La reconstruction mammaire par lipofilling est une intervention qui n’est pas douloureuse, mais la prise en charge médico-chirurgicale est très focalisée sur le traitement des éventuelles douleurs. Ainsi, des traitements antalgiques sont prescrits par les médecins anesthésistes. Une antibioprophylaxie est également prescrite pour 5 jours.

La reprise des activités sportives doit être progressive, à partir d’un mois.

Les visites de contrôle ont lieu quelques jours plus tard puis s’espacent progressivement. Elles permettent de retirer le pansement de contention, de s’assurer de la bonne cicatrisation, et de retirer les fils non résorbables.

Le résultat d’une séance de reconstruction mammaire par lipostructure apparait au bout de 3 mois.

Des asymétries de volume ou de hauteur des seins persistent quasi toujours à la fin du protocole qui comprend en général 3 à 6 séances d’injection. Elles justifient la nécessité du 2e temps de la reconstruction pour symétriser le sein controlatéral et reconstruire l’aréole et le mamelon.

Cependant, il est malheureusement impossible de reconstituer un sein parfaitement symétrique à l’autre. Il persistera toujours une asymétrie des deux seins, qu’il s’agisse :

  • Du volume : la base du sein ne sera jamais parfaitement identique.
  • De la forme : l’étalement des deux seins peut être différent.
  • De la couleur : une petite différence est souvent présente.
  • De la sensibilité : le sein reconstruit est peu sensible. Chez certaines patientes, l’intégration psychique de ce volume insensible peut être difficile et une période d’ambivalence d’au moins six mois est souvent constatée. L’entourage médical et familial joue un rôle important dans cette période durant laquelle la patiente a besoin d’être rassurée.

Un nouveau bilan d’imagerie doit être réalisé entre chaque séance afin d’établir une cartographie des éventuelles calcifications cicatricielles induites par les injections.

La durée de vie de l’intervention est définitive sous réserve de stabilité du statut pondéral.

Cette intervention est définitive et peut être réalisée 6 à 12 mois après la fin des traitements de la maladie.

Autres interventions

Reconstruction mammaire deuxième temps

Des asymétries de volume ou de hauteur des seins persistent quasi toujours à la fin du temps de reconstruction du volume mammaire. Elles justifient la nécessité du 2e temps de la reconstruction pour symétriser le sein controlatéral et reconstruire l’aréole et le mamelon. Il est réalisée quelques mois après la reconstruction du volume pour laisser au sein reconstruit le temps de « prendre sa place ».

Reconstruction mammaire par lambeau libre DIEP

La reconstruction mammaire par lambeau libre DIEP consiste à prélever la peau et la graisse abdominale sous-ombilicale avec une artère et une veine, à la transférer au niveau du thorax et à reconnecter ses vaisseaux pour la garder vivante. Cette méthode fait appel à la microchirurgie. Ce lambeau est modelé au niveau du thorax afin de reconstruire un sein naturel, sans apport prothétique.

Reconstruction mammaire par lambeau dorsal

La reconstruction mammaire par lambeau musculo-cutané de grand dorsal repose sur le prélèvement de peau et de muscle dans le dos. Il crée une cicatrice supplémentaire à cet endroit et permet d’apporter des tissus sains en quantité suffisante pour couvrir un implant ou pour accueillir des greffes adipocytaires.

Reconstruction mammaire par prothèse

La reconstruction mammaire par prothèse repose sur la mise en place d’un implant sous la peau et sous le muscle pectoral. Elle ne crée pas de cicatrice supplémentaire à la cicatrice de mastectomie. Cette reconstruction peut être immédiate, c’est-à-dire dans le même temps que la mastectomie ou différée, quelques mois après les traitements.