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Remplacement cutané par Integra + greffe

Reconstruction cutanée par protocole INTEGRA + Greffe de peau mince

Certaines reconstructions nécessitent une quantité de peau très importante pour couvrir la perte de substance occasionnée par l’exérèse d’une surface cutanée pathologique très étendue essentiellement en cas de cicatrices de brûlures.
L’expansion cutanée qui est un procédé chirurgical qui permet de « créer » de la peau à partir de la peau adjacente peut être insuffisante ou impossible en raison de l’absence de peau saine.

Il existe alors une solution moderne qui permet de pratiquer des excisions cicatricielles sur des surfaces importantes et de couvrir avec des grandes surfaces de peau. La méthode nécessite l’emploi de matrices dermiques acellulaires INTEGRA dont le but est de reconstruire la structure du derme profond et des greffes de peau mince dont la finalité est de coloniser la trame dermique induite par la matrice et reconstruire l’épiderme.
Souvent, une destruction de l’hypoderme est associée, et une reconstruction par plusieurs séances de lipofilling doit être envisagée après la reconstruction cutanée.
Cette technique chirurgicale permet l’apport d’une peau de couleur, de consistance et de sensibilité différentes de la peau normale mais dont la qualité est bien supérieure à la peau cicatricielle. Un protocole INTEGRA + greffe est un processus long et nécessitant plusieurs interventions.

Remplacement cutané par Integra + greffe

Comment se déroule un protocole de reconstruction cutanée ?

Lors du premier temps une excision des tissus cicatriciels dystrophiques est réalisée. La surface dépend de la localisation, de la quantité de peau disponible pour la couverture et des possibilités de réalisation des soins post opératoires.

La couverture immédiate est réalisée par les plaques d’INTEGRA recouvertes par des protections siliconées et sont fixées par des agrafes chirurgicales. Un pansement, parfois est aspiratif, est ensuite mis en place. Dans certaines localisations, une immobilisation par attelle peut être ajoutée. Elle favorise la prise de la matrice.

Le pansement est changé 2 fois par semaine pendant 15 jours, temps nécessaire à la prise de l’INTEGRA.

Ce pansement est réalisé en consultation ou, le plus souvent, au bloc opératoire sous anesthésie si la surface est importante ou si la localisation est douloureuse.

En dehors des pansements, ce n’est habituellement pas douloureux.

Au bout de ces 2 semaines, une 2e intervention est réalisée pour retirer les protections siliconées des plaques d’INTEGRA, les agrafes et couvrir la surface traitée avec une greffe de peau mince prélevée à un endroit ou la peau est saine. La greffe est fixée également avec des agrafes chirurgicales. Un pansement est ensuite mis en place sur la zone greffée et sur la zone donneuse. L’immobilisation par attelle est maintenue si elle avait été entreprise au premier temps. Elle favorise également la prise de la greffe de peau mince.

Le pansement de la zone greffée est changé la première fois au 3e jours puis tous les 2 ou 3 jours pendant 21 jours, temps nécessaire à la prise et à la stabilisation de la greffe de peau. Ce pansement est plus volontiers réalisé en consultation mais si la surface est importante ou si la localisation est douloureuse, il peut être fait au bloc opératoire sous anesthésie. Les agrafes sont retirées au bout de 3 semaines, avec ou sans anesthésie en fonction également de la surface et de la localisation. Le pansement de la zone donneuse est changé le moins possible pour éviter de retarder la cicatrisation.

Plus de détails sur la reconstruction cutanée par protocole INTEGRA/Greffe de peau mince

Tout au long du processus, les risques d’échec sont présents. Il faut retenir :

  • L’infection de la matrice INTEGRA. Elle peut conduire à une intervention pour retirer le matériel infecté. Il s’agit d’un échec partiel du protocole et il est nécessaire de poursuivre les pansements et de réaliser la greffe dès que le sous-sol est favorable à la prise de cette dernière.
  • La nécrose de la greffe. Elle constitue un échec total ou partiel de la procédure, en fonction de l’importance de la surface qui n’a pas prise. Il est alors nécessaire de réaliser une nouvelle greffe dès que le sous-sol est favorable à la prise de cette dernière.

 

L’arrêt du tabac est important afin d’améliorer la prise de la matrice INTEGRA et de la greffe de peau, et de réduire les risques d’infection.

A mesure de l’avancée du protocole, une éviction sociale est possible. Parfois, ce protocole nécessite une hospitalisation sur toute sa durée.

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Lors du premier temps une excision des tissus cicatriciels dystrophiques est réalisée. La surface dépend de la localisation, de la quantité de peau disponible pour la couverture et des possibilités de réalisation des soins post opératoires.

La couverture immédiate est réalisée par les plaques d’INTEGRA recouvertes par des protections siliconées et sont fixées par des agrafes chirurgicales. Un pansement, parfois est aspiratif, est ensuite mis en place. Dans certaines localisations, une immobilisation par attelle peut être ajoutée. Elle favorise la prise de la matrice.

Le pansement est changé 2 fois par semaine pendant 15 jours, temps nécessaire à la prise de l’INTEGRA.

Ce pansement est réalisé en consultation ou, le plus souvent, au bloc opératoire sous anesthésie si la surface est importante ou si la localisation est douloureuse.

En dehors des pansements, ce n’est habituellement pas douloureux.

Au bout de ces 2 semaines, une 2e intervention est réalisée pour retirer les protections siliconées des plaques d’INTEGRA, les agrafes et couvrir la surface traitée avec une greffe de peau mince prélevée à un endroit ou la peau est saine. La greffe est fixée également avec des agrafes chirurgicales. Un pansement est ensuite mis en place sur la zone greffée et sur la zone donneuse. L’immobilisation par attelle est maintenue si elle avait été entreprise au premier temps. Elle favorise également la prise de la greffe de peau mince.

Le pansement de la zone greffée est changé la première fois au 3e jours puis tous les 2 ou 3 jours pendant 21 jours, temps nécessaire à la prise et à la stabilisation de la greffe de peau. Ce pansement est plus volontiers réalisé en consultation mais si la surface est importante ou si la localisation est douloureuse, il peut être fait au bloc opératoire sous anesthésie. Les agrafes sont retirées au bout de 3 semaines, avec ou sans anesthésie en fonction également de la surface et de la localisation. Le pansement de la zone donneuse est changé le moins possible pour éviter de retarder la cicatrisation.

Tout au long du processus, les risques d’échec sont présents. Il faut retenir :

  • L’infection de la matrice INTEGRA. Elle peut conduire à une intervention pour retirer le matériel infecté. Il s’agit d’un échec partiel du protocole et il est nécessaire de poursuivre les pansements et de réaliser la greffe dès que le sous-sol est favorable à la prise de cette dernière.
  • La nécrose de la greffe. Elle constitue un échec total ou partiel de la procédure, en fonction de l’importance de la surface qui n’a pas prise. Il est alors nécessaire de réaliser une nouvelle greffe dès que le sous-sol est favorable à la prise de cette dernière.

 

L’arrêt du tabac est important afin d’améliorer la prise de la matrice INTEGRA et de la greffe de peau, et de réduire les risques d’infection.

A mesure de l’avancée du protocole, une éviction sociale est possible. Parfois, ce protocole nécessite une hospitalisation sur toute sa durée.

Autres interventions

Expansion cutanée par prothèse gonflable

L’expansion cutanée est un procédé qui permet de « créer » une quantité de peau importante nécessaire à couvrir une perte de substance cutanée étendue. Elle consiste en la mise en place sous la peau d’un ballon relié à une valve, vide au départ, qui est gonflé progressivement jusqu’à obtenir le gain de peau voulu. Une fois ce gain de peau obtenu, une seconde intervention permet le retrait de l’expandeur, l’excision de la zone pathologique et la couverture de cette dernière par le lambeau expansé.

Reconstruction sous cutanée par lipostructure

Sous la peau irradiée ou cicatricielle, qu’elle ait été remplacée par un lambeau expansé, un protocole INTEGRA/greffe ou pas, une perte de la graisse sous cutanée est parfois présente et peut être traitée par plusieurs séances de lipostructure. La lipostructure consiste à injecter de la graisse prélevée sur le patient pour créer du volume sous la peau et améliorer sa qualité. Elle devient plus belle et plus souple.

Traitement des cicatrices pathologiques

Il n’est pas possible de faire disparaître complètement une cicatrice, que ce soit par la chirurgie ou par tout autre moyen tels que le laser, les pommades, les tatouages… Les cicatrices stabilisées peuvent néanmoins être traitées au terme de leur évolution naturelle dans le but d’améliorer leur aspect.