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Les complications et les effets indésirables de la chirurgie

Tout acte médical comporte un risque. La liste des complications et effets indésirables de la chirurgie est impossible à établir de façon exhaustive, car elle dépend de chaque cas particulier. Les risques décrits dans cette page existent pour toutes les interventions chirurgicales.

 

Les effets indésirables de la chirurgie

Inconfort et douleur : constants, mais avec une intensité et une durée très variable selon la nature de l’intervention pratiquée et selon les patients. Ils justifient la prescription systématique de médicaments antalgiques adaptés.

Gonflement (œdème) et ecchymose : d’importance très variable et imprévisible, ces phénomènes sont quasi-constants. Ils disparaissent spontanément et complètement en quelques semaines. Rien ne peut prévenir leur apparition, ni accélérer leur disparition.

Épanchement lymphatique (sérome) : plus fréquent dans les interventions qui comportent des décollements importants de la peau. Comme un hématome, il peut parfois nécessiter une intervention pour être évacué et drainé.

Modifications de la sensibilité : à type d’engourdissement, d’insensibilité, ou de sensations « bizarres » dans la région opérée, ces modifications sont fréquentes et disparaissent habituellement, au moins partiellement, avec le temps.

 

Cicatrisation, cicatrices. De façon générale, quelle que soit la région du corps, et en l’absence d’autres complications, il est très fréquent d’observer sur une même cicatrice des zones fines qui alternent de façon incompréhensible avec des zones plus ou moins élargies ou boursouflées.

Lorsque la cicatrice est anormalement boursouflée, on parle de cicatrice « hypertrophique » et de cicatrice « chéloïde ». La première s’améliore très lentement mais sûrement. La seconde n’a aucune tendance spontanée à s’améliorer et peut nécessiter un traitement approprié tel des injections de corticoïdes dans la cicatrice, une compression continue, voir dans certains cas une reprise chirurgicale permettant de retirer partiellement la cicatrice chéloïde.

 

Les complications « classiques » de la chirurgie

Saignement : extériorisé (hémorragie) ou non (hématome). Relativement fréquents, mais d’importance très variable, un hématome ou une hémorragie peuvent nécessiter une reprise de l’intervention pour arrêter le saignement (hémostase) et évacuer les collections.

Pour réduire ce risque, l’aspirine et tous les médicaments anti-inflammatoires doivent être arrêtés 10 jours au moins avant l’intervention. Certaines précautions doivent aussi être prises chez les patients qui prennent des anticoagulants.

Exceptionnellement, une hémorragie importante peut nécessiter la transfusion de sang ou de produits dérivés du sang.

Infection : Tout acte invasif, incision ou simple piqûre, comporte un risque d’infection car la peau est normalement couverte de bactéries. Dans l’immense majorité des cas, c’est avec les bactéries de sa propre peau qu’un patient opéré s’infecte. Tous les moyens sont mis en œuvre pour éviter que ces microbes pénètrent sous la peau, désinfection de la région opérée, règles d’asepsie chirurgicale… Malheureusement le risque zéro n’existe pas en chirurgie, et une infection du site opératoire est toujours possible, d’importance très variable, depuis la simple infection d’un fil sous-cutané, jusqu’à l’abcès, voire exceptionnellement la cellulite qui peut être très grave. Dans tous les cas, les signes qui permettent de suspecter une infection débutante sont une rougeur, une douleur et un gonflement de la région opérée, qui est plus chaude que les régions voisines. De la fièvre est très souvent associée.

Lorsqu’une infection du site opératoire est reconnue, elle nécessite un traitement adapté qui peut aller jusqu’à une nouvelle intervention chirurgicale.

Lorsque l’infection concerne un implant ou un matériel étranger mis en place dans l’organisme, son traitement oblige le plus souvent à l’enlever. Ce n’est que plusieurs mois après la cicatrisation qu’on peut envisager de remettre en place un nouvel implant, avec un risque infectieux augmenté.

Après une infection, les cicatrices peuvent être larges et inesthétiques. Le tabac est un facteur favorisant les infections.

Nécrose cutanée : une partie plus ou moins importante de la peau peut mourir par défaut de vascularisation. Nettement favorisée par le tabagisme, qui réduit la circulation capillaire du sang, cette complication assez rare peut survenir lorsque la peau est décollée sur une grande étendue. L’importance de cette nécrose peut être très variable, et son traitement peut nécessiter une nouvelle intervention.

 

Complications thromboemboliques : La thrombose veineuse ou phlébite est la constitution d’un caillot de sang dans une veine profonde, le plus souvent au niveau du mollet. Favorisée par l’immobilisation et par la déshydratation, elle est souvent douloureuse. Surtout, elle comporte un risque d’embolie, c’est-à-dire que le caillot se détache de la veine et, porté par le courant sanguin, remonte jusqu’au cœur, qui l’envoie alors dans les poumons. Cette embolie pulmonaire peut être mortelle. Bien qu’il soit impossible d’éviter à coup sûr ce type d’accident, il est possible d’en réduire drastiquement le risque de survenue par un ensemble de moyens, qui sont variables selon les patients et les interventions :

  • Un mois avant l’intervention : arrêt de la pilule contraceptive et des traitements hormonaux comportant des œstrogènes. Arrêt du tabac.
  • Pendant l’intervention et pendant toute la période d’immobilisation : bas ou chaussettes de compression élastique graduée, compression pneumatique intermittente
  • Après l’intervention : lever précoce, mobilisation précoce des membres inférieurs

 

Médicaments anticoagulants en injections sous-cutanées quotidiennes

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Liposuccion

graisseuses localisées qui subsistent malgré l’activité physique et les régimes. Elle offre des résultats plus précis et plus esthétiques avec moins de risque d’imperfections cutanées.

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